Sélun'air en concert pour l'Ukraine

 

Sélun'air dans le journal "OUEST-FRANCE" 22/02/2022

 

Près d’Avranches. À Sélunair, on chante de part et d’autre de la Sélune

Près d’Avranches (Manche), Sélunair rassemble des choristes du Val-Saint-Père et de Pontaubault. Forte de près de 70 adhérents, la chorale se produit depuis plus de dix ans.

La chorale Sélunair, ici au grand complet, se réunit dans la salle de répétition à Pontaubault (Manche), près d’Avranches. | OUEST-France

 Près d’Avranches (Manche), Sélunair n’est pas une association à proprement parler. Cette chorale est une activité de l’association Pontaubault loisirs. Le groupe a cependant sa propre histoire.

.En 1997, 47 choristes répétaient pour la première fois leurs chants dans l’ancienne cantine scolaire du Val-Saint-Père, sous l’égide de l’association Val animation loisirs, aujourd’hui dissoute. En 2006, 17 choristes connaissaient leur première répétition à Pontaubault, sous l’égide de Pontaubault loisirs.

Le dénominateur commun entre ces deux chorales était Dominique Gayet, leur chef de chœur. La réunion des deux chorales sous le nom de Sélunair est actée le 1er septembre 2010 par la première répétition de 56 choristes, 21 de Pontaubault et 35 du Val-Saint-Père, à la salle des fêtes de Pontaubault.

Des compétences multiples

Comme beaucoup de chorales, Sélunair se compose d’un tiers d’hommes et de deux tiers de femmes. « Soit 20 hommes, et 24 sopranos et 24 altos », précise Dominique Gayet.

« Les membres de Sélunair ne sont pas que choristes, ajoute-t-il. Quatorze chanteurs sont aussi solistes et six sont chefs de pupitre. » Parmi les 68 adhérents, douze instrumentistes pratiquent aussi l’harmonica, l’accordéon, la flûte traversière et à bec, la bombarde, la trompette, la contrebasse, l’ukulélé, le carillon, la guitare et les percussions.

Des concerts en France et à l’étranger

En dix ans, Sélunair s’est produit plus d’une centaine de fois. Dans la Manche, bien sûr, dans 22 communes. Mais aussi dans le Calvados, en Ille-et-Vilaine, en Loire-Atlantique, en Maine-et-Loire et en Mayenne. « Nous nous sommes aussi produits quatre fois en Roumanie à Brasov, à Bran, à Moieciu et à Rasnov. L’organisation de ces concerts a été possible grâce à Pontaubault loisirs avec qui nous avions constitué un groupe de travail », se souvient Dominique Gayet.

Un répertoire éclectique

Avec Sélunair, chacun y trouve son bonheur, les chanteurs comme le public. Les chansons interprétées par les choristes sont aussi bien des chants anciens, des chants classiques de Haendel, de Bach, de Mozart, de Giuliani et de Chostakovitch, mais aussi des chansons de variété française.« Nous chantons aussi des chants d’Afrique, d’Amérique, de Slovénie, d’Irlande, d’Écosse et de Russie, détaille le chef de chœur. Certains que j’ai entendus ou découverts lors de spectacles. Des choristes me font connaître des chants du monde qui leur ont plu. Il faut qu’ils me plaisent, que ce soit possible de les interpréter et, bien sûr, que ça plaise au public. »

« Il arrive à nous faire surmonter les difficultés »

  

Thierry Grandguillot chante depuis les débuts de la chorale, d’abord au Val-Saint-Père puis à Pontaubault après la fusion des deux chorales. | OUEST-FRANCE

Membre de la chorale depuis vingt-cinq ans, d’abord au Val-Saint-Père puis à Pontaubault après la fusion, Thierry Grandguillot affectionne les chants anciens qui viennent de différents pays. « J’aime particulièrement l’ambiance de Sélunair car nous nous aidons les uns les autres, se réjouit le choriste. Dominique Gayet, notre chef de chœur, arrive à nous faire surmonter les difficultés de certains chants. Nous sommes parfois surpris par les difficultés de chants qui nous paraissent faciles. Inversement, certains chants qui nous paraissent spectaculaires à l’écoute ne sont pas toujours difficiles à interpréter. »

Thierry, également flûtiste, apprécie les répétitions par pupitre, les femmes dans la salle des fêtes, les hommes dans une petite salle de la mairie. « C’est utile de pouvoir répéter plusieurs fois entre hommes et de mémoriser notre voix. »
« Chanter en public est très motivant »

Jocelyne Fontaine apprécie les concerts en Normandie mais aussi dans d’autres régions. Ils permettent des découvertes et de faire connaissance avec les familles qui accueillent les choristes. | OUEST-FRANCE

Jocelyne Fontaine a intégré Sélunair juste après la fusion de la chorale du Val-Saint-Père et de celle de Pontaubault en 2010. Chanteuse dans le pupitre des altos, la choriste avait chanté précédemment dans une chorale d’Avranches pendant cinq ans. « Je suis venue à celle de Pontaubault car une amie m’en avait parlé. Le répertoire m’a tout de suite plu par sa diversité, assure la choriste. Et j’aime beaucoup l’humour de Dominique Gayet, notre chef de chœur. »

« Aller ensuite présenter les chants au public lors de concerts est très motivant, affirme Jocelyne . Lorsque nous nous sommes produits près de Saint-Nazaire et d’Angers, nous avons été accueillis dans des familles. Cela permet de rencontrer d’autres personnes et de découvrir d’autres régions. »
« Les chorales m’apportent une vie artistique »

Dominique Gayet. | OUEST-FRANCE

En 1978, Dominique Gayet crée Musique Expérience à Ducey-les-Chéris. L’association s’est développée au fil des années autour de trois secteurs, dont celui des actions artistiques et culturelles. Depuis qu’il est à la retraite, Dominique Gayet a toujours une relation forte avec la musique.

Parmi les différentes cordes musicales à son arc, l’animation de chorales occupe une place importante, à Pontaubault mais aussi à Avranches et à Buais-les-Monts. « Que ce soit une chorale en milieu urbain, dans un village où tout le monde se connaît ou auprès de personnes de 65 à 97 ans, précise le chef de chœur, qui adapte le répertoire aux choristes. Un même chant sera chanté différemment selon les chanteurs. J’écris les arrangements musicaux selon les personnes. Animer les chorales m’apporte une vie sociale et artistique. Je peux passer une journée entière à travailler les accords. »
Pontaubault loisirs, une asso en pleine forme

Alain Leprieur est le président de Pontaubault loisirs. | OUEST-FRANCE

Pontaubault loisirs a été créée à l’initiative du comité des fêtes, en 1988, pour encadrer l’activité course de mobylettes. Elle est devenue une association à part entière en 2000. « Nous nous sommes développés grâce au mascaret et à la grande fête qui entoure cet évènement naturel, explique Alain Leprieur, président de Pontaubault loisirs. Cette fête attire plus de 1 000 personnes quand le mascaret tombe un week-end en juillet ou août et de jour. »

Si la situation sanitaire le permet, l’association organisera, lundi 18 avril, la deuxième édition du vide-jardins pêche. « Les exposants pourront proposer les produits de leurs jardins et des articles de pêche. »
340 adhérents renouvelés à 97 %

La crise sanitaire n’a quasiment pas eu d’impact sur les effectifs des adhérents. Ils sont 145 pour le yoga avec six cours par semaine, 70 pour la fit-danse et 22 enfants pour l’éveil bien-être en deux séances hebdomadaires. Quarante-cinq marcheurs répondent aux propositions de randonnée le dimanche et quinze artistes profitent de l’activité loisirs créatifs. Avec la chorale, cela représente 340 adhérents.

« Nous n’avons quasiment pas perdu d’adhérents. Et, cela, grâce à notre salariée Anna Sitindaon pour la danse, le yoga et l’éveil pour enfants, ainsi qu’à Dominique Gayet pour la chorale. Nous avons aussi proposé de rembourser ou de reporter les séances non effectuées à cause de la crise sanitaire, ce qui a été très apprécié par les adhérents. »